A 17 ans, Maëlyne Denis, apprentie en deuxième année de CAP Coiffure à CMA Formation et Entreprises Saint-Saulve a remporté le 31 mars 2025 la médaille d’or aux MAF Coiffure à Calais en sélection régionale. Une belle récompense pour cette jeune fille qui s’est découvert une passion pour la coiffure lors de son enfance en Afrique. Alors qu’elle s’apprête à participer à la finale nationale des MAF Coiffure le 29 juin à Strasbourg*, Maëlyne, nous a raconté son parcours.

-Encore toutes nos félicitations pour cette médaille d’or ! Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
-Maëlyne Denis : Merci beaucoup. J’ai 17 ans, je suis en CAP 2è année à CMA Formation et Entreprises Saint-Saulve. Ma passion pour la coiffure remonte à l’enfance… Nous avons vécu en Afrique, au Gabon pendant trois ans avec mes parents et j’ai découvert les tresses africaines et j’ai adoré ça. J’ai appris à tresser, c’était vraiment une super expérience. C’est ce qui m’a fait aimer la coiffure (rire). Plus tard, j’avais vraiment envie de faire quelque chose que j’aime. J’avais acheté des têtes à coiffer et je m’entraînais toute seule chez moi… Mon entourage m’a conseillé d’aller me renseigner sur une formation. Je suis allée aux JPO de Saint-Saulve où j’ai rencontré Madame Stryjak qui m’a vraiment bien aidée (ndlr : responsable d’unité pédagogique Coiffure à CMA Formation et Entreprises Saint-Saulve). J’ai commencé mon CAP Coiffure en septembre 2023 en alternance au salon Elégante coiffure à Escautpont.

– Qu’est-ce qui vous a donné envie de participer au concours MAF ?
-MD : C’est ma professeure de coiffure Madame Reumont qui m’en a parlé, ainsi que Madame Stryjak. Ça m’a plu et je me suis dit « pourquoi pas moi ? ». Ma patronne, Madame Leuleux, qui participe à des concours régulièrement, m’a aussi encouragée à participer au MAF.
– Comment vous êtes-vous préparée à ce concours ?
– MD : Je me suis entraînée pendant des heures, surtout sur la mise en boucles, à l’école, car c’était pour moi le plus difficile. Pour le chignon, j’allais au salon m’entraîner, dès le mois de janvier, car ma patronne est formée. Lors du concours à Calais, Madame Leleux m’a accompagnée avec sa nièce (qui est mon modèle), ainsi que mon frère.
– Comment avez-vous été soutenue, accompagnée tout au long de cette préparation ?
– MD : J’ai reçu le soutien de ma famille et bien sûr de mes profs, de ma patronne, tous m’ont beaucoup encouragée.
– Quel a été le plus grand défi durant la compétition ?
– MD : C’était la mise en boucles, ma plus grande appréhension. J’étais stressée… C’est le chignon et la coupe qui m’ont permis de remporter une médaille d’or.
– Que représente pour vous cette médaille d’or ?
– MD : C’est une fierté et puis je me dis que cela peut m’ouvrir des portes. C’est une motivation supplémentaire. Je pense aussi à mes parents qui ne sont plus de ce monde, ils auraient vraiment été heureux et fiers… ça me guide.

– Y a-t-il un moment fort ou une anecdote que vous retenez de cette aventure ?
– MD : Quand j’ai entendu les résultats, je n’y croyais pas, je ne pensais pas gagner… C’est beaucoup d’émotion et une belle aventure (sourire).
– Selon vous, quelles qualités faut-il pour réussir dans ce métier ?
– MD : Il faut avoir de la patience, être sociable, empathique. Il ne faut pas seulement avoir des compétences en coiffure, il faut aussi des qualités humaines, être agréable avec la clientèle, c’est très important dans le commerce, selon moi.
– Quel style ou quelle spécialité en coiffure vous passionne le plus ?
– MD : J’aime beaucoup réaliser le chignon même si c’est difficile. Je rêvais d’apprendre…
– Quels sont vos projets pour l’avenir ?
– MD : Evidemment avoir mon diplôme, j’aimerais aussi continuer en BP et qui sait peut-être avoir une autre médaille ? Je prépare la compétition MAF pour le national fin juin à Strasbourg. Et puis plus tard, mon rêve c’est d’ouvrir mon salon, à l’étranger et notamment en Afrique (rire). J’aimerais aussi apporter des techniques différentes là-bas.
– Continuez vous à tresser ?
– MD : Oui (sourire), je le fais aussi au salon.
– Avez-vous un message pour les jeunes qui hésitent à se lancer dans un concours tel que le MAF ?
– MD : Il faut croire en soi, ne pas baisser les bras. Echouer, c’est aussi apprendre et ça permet de se relever. Et d’aller plus loin…
Photos DR MD
*La finale nationale des Meilleurs apprentis de France (MAF) se tiendra du 25 au 29 juin 2025 au Parc des expositions de Strasbourg et réunira 900 jeunes talents. Créé en 1985, le concours MAF récompense chaque année les jeunes âgés de moins de 21 ans, en formation (CAP, Bac Pro), qui excellent dans leur domaine. Il met en lumière 80 métiers de l’artisanat à travers 900 œuvres exposées, allant de l’ébénisterie à la joaillerie, en passant par la coiffure et les arts de la table.